Faire de la solidarité et/ou de la coopération internationale, c’est surtout s’engager. On peut identifier différentes formes de cet engagement et leurs enjeux :
Il s’agit d’œuvrer en faveur d’un rééquilibrage du développement entre les territoires à l’échelle du globe. Il faut dépasser l’approche traditionnelle donneur-bénéficiaire, qui ne permet pas une relation équilibrée. Pour cela les acteurs du Nord doivent s’autoriser à formuler des attentes et à les partager avec leurs partenaires.
Les territoires sont interdépendants. En effet les problèmes dépassent les frontières et ont des conséquences chez nous. La coopération apparait comme une réponse à la compétition entre territoires et permet une amélioration durable des conditions de vie des populations des deux hémisphères.
Le partenariat doit inclure une plus-value sociale pour les deux territoires et ne peut promouvoir des idées et des actions qui auraient des finalités négatives là-bas.
Ces échanges nous permettent d’évaluer nos pratiques et de gagner en efficacité mais aussi de relativiser des situations par comparaison. La coopération fait émerger des intérêts communs et permet de développer son réseau.
Il s’agit entre autre de prendre part à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) et de lutter contre la pauvreté et en faveur de l’accès aux droits pour tous, et agir pour l’environnement.
La coopération permet la mobilité des jeunes à l’international. Elle permet aussi d’impliquer la diaspora à travers les associations de solidarité internationale issues de la migration (OSIM). Enfin, la pratique de l’Education à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI) renforce cette ouverture sur le monde.
Par ailleurs la coopération encourage l’émergence d’une certaine « conscience » des territoires et le développement d’une identité/marque territoriale.
Un lien évident est à faire avec l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) et notamment le commerce équitable, dans la réalisation de partenariats pertinents.
Les pratiques de coopération internationale permettent de valoriser les actions locales (atouts économiques, universitaires, touristiques…) et de renforcer l’attractivité du territoire et des acteurs locaux.
Le service civique, un dispositif souple pour favoriser l’engagement citoyen des jeunes :
Ce dispositif est ouvert aux organismes à but non lucratif ou personnes morales de droit public agréées par l’Etat (associations, fondations, collectivités locales, établissements publics…). Il leur permet de collaborer avec des jeunes entre 18 et 25 ans, à travers des missions d’une durée entre 6 et 12 mois. Ces jeunes doivent être de nationalité d’un des pays de l’UE ou résident régulier ou ressortissant d’un pays ou sont affectés des volontaires français. (en savoir plus : www.service-civique.gouv.fr/ en région : DRJSCS)
Attention,
Votre projet vient en complément des efforts des populations. Vous devez respecter le mode de fonctionnement de votre partenaire en utilisant les ressources humaines et matérielles locales. Ne limitez pas votre soutien à de l’apport financier ou matériel. Vous passeriez à côté de tous les bénéfices de votre projet !
En effet, il ne faut pas confondre engagement dans une coopération ou dans une action de solidarité avec une assistance directe aux populations (par des dons principalement. C’est une solution provisoire qui renvoie à des projets humanitaires et aux programmes d’urgence. Ces initiatives n’agissent pas sur les causes de la pauvreté. Les effets pervers de cette démarche sont nombreux : la dépendance des bénéficiaires vis-à-vis du donateur, l’économie locale est court-circuitée puisque les produits ne sont pas achetés sur place… Il faut toujours se poser la question suivante : la population est-elle dépendante des actions engagées ? Si demain, le projet s’arrête, les actions menées jusqu’alors seront-elles pérennes ?
Auteurs : Michel Sauquet et de Martin Vielajus – Editions Charles Léopold Mayer – Avril 2014
Conçu comme un guide, cet ouvrage est destiné à tous ceux qui vivent ou travaillent au contact de personnes issues d’univers culturels différents du leur (humanitaires, travailleurs sociaux, cadres expatriés, étudiants, diplomates…). Il propose au lecteur une série de ‘réflexe de questionnements’ qui permettent de revisiter des notions trop vite supposées communes, et d’éviter de trop nombreux malentendus.
Cette plongée dans la diversité des univers géo-culturels et socio-professionnels bouscule nos évidences et offre un détour qui éclaire sur nos propres fonctionnements.
A travers cette analyse et d’autres travaux à venir, Horizons Solidaires conduit une réflexion sur les fondements, évolutions et conditions de pérennisation d’un partenariat de coopération internationale.
Ibrahim Dan Bariah Mahamadou Kabir a apporté son regard au terme de 6 mois de présence en service volontaire international à Caen, aux côtés d’Horizons Solidaires et d’Eau Vive Basse-Normandie.
Horizons Solidaires – 2013
Essai – 2013 – Gautier Pirotte et Julie Godin
Les Initiatives Populaires de Solidarité Internationale (IPSI) sont des projets d’aide internationale établis par de « simples citoyens », des collectifs non reconnus par les pouvoirs publics comme partenaires de la coopération au développement. L’ouvrage propose une réflexion sur la pertinence de l’action solidaire du citoyen dans un champ qui se veut, sous le poids d’une course permanente à l’efficacité, de plus en plus réservé à l’intervention d’acteurs dits « professionnels ».
Adéquations – Haut Conseil de la Coopération – 2006
Ce livret propose une analyse des enjeux, différents points de vue, des applications concrètes, une présentation de « bonnes pratiques » ainsi que des ressources documentaires.